Confort, dignité et compassion à l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital de Lachine
Les soins palliatifs tels que nous les connaissons aujourd’hui sont apparus à Montréal en 1975. C’est à l’Hôpital Royal-Victoria que le Dr Balfour Mount, chirurgien-oncologue, a ouvert le premier centre de soins palliatifs complets au Canada. Un héritage que poursuit aujourd’hui l’Hôpital de Lachine dans son unité de soins palliatifs dont l’excellence a été maintes fois saluée.
Dirigée par la Dre Geneviève Chaput, l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital de Lachine compte sur une équipe bienveillante composée de médecins, d’infirmières, d’une psychologue, d’un travailleur social, de musicothérapeutes, de pharmaciens, d’aumôniers et autres intervenants. L’objectif de cette unité de soins, qui dispose de six lits d’hospitalisation et propose des services en consultation externe, est d’administrer avec compassion et empathie des traitements qui répondent aux souhaits des patients.
« Le mot le plus évocateur dans “soins palliatifs” est “soins”. Notre travail consiste à prendre soin de la personne dans son ensemble — physiquement, émotionnellement, spirituellement — et non seulement de son diagnostic, » explique la Dre Chaput.
Les soins palliatifs sont offerts aux patients qui souffrent de maladies à un stade avancé — cancer, maladies rénales ou insuffisance cardiaque — et à leur famille. Les soins palliatifs sont souvent associés à une maladie terminale, mais ce n’est pas toujours le cas. Dans les dernières années, ces soins ont évolué vers le suivi des personnes dès le diagnostic d’une maladie qui met leur vie en danger. On s’assure ainsi qu’elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin tout au long des traitements.
« Il y a un mythe qui associe les soins palliatifs à la mort ou au fait de prendre soin de personnes en fin de vie. Or, les soins palliatifs sont aussi des soins de soutien. Il est vrai que certains cas sont incurables, mais pas tous », souligne la Dre Chaput.
La Dre Chaput et son équipe s’efforcent d’aider les patients à vivre confortablement et dans la dignité. Les interventions médicales comme la gestion de la douleur demeurent extrêmement importantes, mais on accorde également une grande importance à la personne elle-même, à la voir non seulement comme un patient, mais comme un être humain qui a besoin de se sentir en sécurité et pris en charge.
« Respecter la dignité d’une personne — respecter qui elle est – fait toute la différence. Cette valeur dépasse notre équipe, elle est au cœur de la culture et des valeurs de l’Hôpital de Lachine », insiste la Dre Chaput.
Dans le cadre de son projet de rénovation et d’agrandissement, au coût de 210 M$, l’Hôpital de Lachine prévoit la construction d’une nouvelle unité de soins palliatifs qui augmentera sa capacité de six à dix lits. Cet espace moderne à l’ambiance apaisante disposera également d’une terrasse où les patients pourront aller prendre une bouffée d’air frais.
La Fondation de l’Hôpital de Lachine et la Fondation du CUSM participeront à rendre cet espace plus confortable et accueillant. Une partie des 5 M$ qu’elles visent à recueillir par le biais de la campagne Osez rêver : Hôpital de Lachine servira notamment à l’aménagement d’une confortable salle familiale et à l’achat d’un bain thérapeutique pour soulager la douleur.
L’importance des soins palliatifs ne peut être sous-estimée. Et personne ne pourrait mieux le souligner que celui qu’on appelle le père des soins palliatifs au Canada :
« Lorsque la douleur et les autres symptômes sont contrôlés, le potentiel de qualité de vie est illimité pour les personnes en fin de vie. Il faut savoir qu’il ne s’agit pas de mettre fin à quelque chose, mais de vivre le moment présent. Le “ici et maintenant”, c’est tout ce que nous avons. Et il existe un potentiel infini dans ce moment présent, » conclut le Dr Mount.
C’est ce potentiel illimité de qualité de vie qui inspire la Dre Chaput et de sa formidable équipe; c’est ce qui les incite à aider chaque patient de l’unité de soins palliatifs de l’Hôpital de Lachine à vivre dans le confort et la dignité jusqu’au bout.